Le 11 septembre 1973 ou l'acte de naissance d'un nouveau monde,
Les
Guerres du golfe 1991,
2003, ou le
passage à l'acte des
guerres mondialistes,
Le 11
septembre 2001 ou la
clôture du piège, le
déclenchement planétaire
de la violence mimétique réactive
de la
mondialisation sous le visage hideux de l'islamisme radical impérialiste et meurtrier.
Mondialisation ?
Je nomme ici le réel
contemporain, que
certains rêvent
follement de faire
revenir en deçà de
l'après Babel c'est à
dire de la
socio-diversité des
nations, dans le délire
de la Tour sans limite, entre
processus sans sujet, politiques
responsables de leur
irresponsabilité, et
peuples désouverainisés,
dans le concept de Guy
Bois, l'historien du Moyen-âge
devenu celui des crises
systémiques, que
je salue avec amitié, pas
celle d'Alain Minc à
destination des béats mickeys
mondialisés qui ont
envahi avec l'Etat
culturel la
post-université.
Jacky Réault 11
septembre 2010
Apocalypse à Manhattan
Libérons d'urgence des paroles d'humain pour que la
répétition de la chienlit verbale unique, sur fond de
chute indéfiniment répétée des Tours, ne nous laisse pas
hébétés dans la grotte du cyclope. Revenons dans la
lumière et la raison des cités humaines après lui avoir
crevé l’œil : fermons, si nous n'avons pas le courage de
les briser, ces écrans d'infamie pour ne pas devenir ces
ovins que caresse Polyphème. Rentrons d'abord dans nos
chambres avec Gutenberg, Pascal et les détours de la
réflexion ; le partage d'humanité s'y fera dans la
pudeur, avec les malheureux qu'ont dévorés les monstres
abattus.
Puis revenons dans les sociétés qui nous ont humanisés
pour faire de la politique car c'est là que peuvent se
construire des solidarités et des actions qui n'ont rien
à voir avec les gluantes manipulations de masse de
l'émotion avec l’embrigadement vulgaire, avec l'apologie
de l'inversion de la raison.
Débranchons,
pensons, retrouvons nous
Débranchons
Il est absolument vital, il y va de la raison, pas
seulement de la liberté, d’abattre, comme l’autre bête
de cette apocalypse qu’elle nous donne en spectacle, la
manipulation affective, l'entreprise d'éradication de
toute pensée réfléchie, l'embarquement de la planète
entière, dans la folle logique d'une guerre de religion
ou, pire, de civilisations ; ce sont sur ces millions
d’écrans, ces bien-nommés, autant de leurres
criminogènes pour nous solidariser aveuglément à la
vraie domination mondiale, à l’autre violence qu'elle
engendre à partir de son centre. Cette entreprise de
soumission, cette régression intellectuelle, condensent
la vérité toujours plus banale, de la domination des
groupes financiers centraux sur les média de la planète.
Indistinctement privés ou publics, ils substituent, la
pâtée des biens culturels à la précieuse fragilité de la
Beauté et du Savoir et, depuis janvier 1991[2], le
mensonge de la communication globale et ethnicisée, au
Logos libérateur des cités.
Laisser-faire cet encerclement de l'esprit et des âmes,
à toutes les échelles du monde, briserait la longue
conquête civilisatrice dont les nations d’adhésion,
culturellement hétérogènes, non ethniques, sont les
précaires aboutissements. Ce nouveau siècle verrait le
monde, chaque société, chaque ville, la France bientôt,
précipités dans la cruauté d’opaques guerres civiles, se
faire face à elles-mêmes, dans l’exaltation mortifère du
moloch de la différence irréductible.
Pensons !
Pensons au livre qui rend libre, et à l'image
perverse qui
asservit à l'inverse de l'icône qui parle à la
personne. Pensons ! Pensons et dé pensons, avec des
livres, les allers-retours de raison et d’autres
raisons, qu'ils permettent. Protégeons absolument nos
enfants de la ritournelle autiste de l'image en boucle
issue du Lieu unique, autant de chaînes de leur
asservissement. Lisons et relisons Orwell, Lasch,
Steiner, Michéa, Orwell encore, ceux qui traquent la
barbarie nivelant le savoir et la pensée dans la
mondiale culture de masse décérébrante, dite jeune
hélas, et triomphant comme telle.
Séparons nous de ce big brother advenu, de sa
novlangue universelle réalisée, de la mémoire partout
abolie, si nous ne voulons pas devenir aussi infantiles
et pervers que le propos qu'on nous assène, si nous
voulons encore pouvoir être des pères, c’est-à-dire des
séparateurs. Si nous voulons repasser le miroir du
virtuel-immédiat au réel-médiatisé et retrouver ainsi
l’ intelligible.
Pensons, en l’occurrence, et sans trop régresser à
quelques actes constitutifs du moment actuel ; à janvier
1991 quand les bombes américaines détruisent
méthodiquement la production d’eau de Bagdad. Pensons
aux onze ans d’empire du bien sur les pompes et autres
artefacts de la modernité élémentaire qui continuent de
rendre impossible jusqu’à la séparation des égouts et de
l’eau bue. Pensons aux centaines de jeunes vie chaque
jour arrachées au corps vivant du peuple d’Hammourabi.
Pensons à la suite nécessaire d'actes, déroulés depuis
qu’Ariel Sharon fait irruption un vendredi d’automne sur
l’esplanade des Mosquées de Jérusalem. Pensons aux
jumelles et conséquentes, élections de l'homme de
Sabra-Chatila sur la terre des trois livres, et de Bush
junior à la place de la tête du centre du monde. Pensons
à la comédie de l'isolationnisme avancée pour laisser
son allié, son double, aller au bout de son délire
d'emprise, de sa volonté d'abolir l'autre, quitte à
mettre le feu au monde, et à précariser son peuple qui a
tant mérité la paix.
Pensons à la systématique et durable alliance de l'Etat
américain avec les forces les plus obscures des
féodalités pétrolières, à leur engagement, peu soucieux
de vies et de libertés, contre les intellectuels,
partis, Etats laïcs, émergés du printemps arabe des
Trente Glorieuses, écrasés dans l’alliance des
Wahabbites et du dollar. C'est Washington qui nourrit
les forces mêmes qui viennent de la frapper ; parce que
la monopolisation du pétrole saoudien est à ce prix ;
parce qu'il en a besoin surtout pour interdire
l'accession de toute nation à un degré d’existence qui
pourrait contenir son omnipotence. Incommensurable et
durable inintelligence du monde de cet Etat qui prétend
le guider ! Irréparable fourvoiement de l'histoire si
nous devions nous résigner !
Retrouvons-Nous !
Et puis redescendons le soir venu sur cette place bordée
de platanes, ou sous le beffroi, qu'importe, retrouvons
ces lieux communs des hommes vivants, ce face-à-face
autour d'un verre, où fusent des paroles réfutables,
métaphore vivante du forum, que sont par exemple,
résistants, à leur façon, les villages d'Aquitaine et
leurs tables de café. Reprenons là des débats d'humains,
signifiants par leurs lignages, leurs territoires, leurs
cultures, leur histoire et leur mémoire. Renvoyons à
leur triste amertume les chasseurs de sorcières trouvant
chaque jour quelque indignité à nos frères, à nos pères
et aux leurs, à l'histoire qui les a faits et qui nous a
faits... pour mieux prêcher notre abolition !
En ces temps de régression, de fusion planétaire, comme
nous ressentons que nous ne sommes rien sans cette chair
de nos solidarités-identifications biographiques et
historiques, de compagnons de Jeanne d’Arc ou du 18
Juin, d’ouvriers de 48 comme de la cruelle intelligence
de Flaubert, de soldats de l’an II et des camisards des
Cévennes. Ce sont précisément ces ancrages identifiants
que détruisent sélectivement, la massification mondiale
de l’individu sans lien, comme le dépeçage des
communautés de destin, pendants de la mercantilisation
des hommes et des choses. C'est là que nous retrouvons
tout ce qui est requis pour tenir en échec cette
lancinante intrusion, jusque dans nos foyers, de la
pensée unique.
Puis retournons faire cité, là où se condensent la
civilisation de la Loi et, si ambivalente que soit son
exercice, la violence légitime de l'Etat, sans
lesquelles la jungle resurgit de partout tandis que la
vengeance privée et le clan tiennent lieu de république
; ce n'est pas le citoyen qui fait la cité mais la cité,
l'universel concret de sa cité et non la fourmilière -
marché global ou l'Empire gros d'apocalypse, qui
fait les hommes citoyens, voire hommes.
Mare nostrum
Redevenir citoyens d'une nation osant encore poser sa
voix propre face au monde, c’est l’urgence absolue
d’affirmer aujourd’hui, haut et fort, qu’on ne fera
jamais de nous les ethnoguerriers d’une “ civilisation”.
C’est un crime contre l’esprit de faire de ce mot garant
des grandes matrices de l’humanisation une machine de
guerre. Nous nous abreuvons de toutes, et de leur
concert. Nous, Français, savons dans l’intimité de notre
histoire de rencontres et de haines, que la civilisation
de Bagdad, de Cordoue, de Damas, participe de la nôtre,
l’a nourrie et la complète. Nous sommes, avec les autres
nations latines et grecques, les deux moitiés de cette
mare nostrum du pain du vin, - quotidien pour nous
transgression pour eux -, de l’huile d’olivier, du Livre
et de la ville et de la raison d’Ionie. Au sein même de
notre peuple, des multitudes de ces deux moitiés
coexistent pour toujours.
Il faut donc aujourd’hui, dans une certaine construction
nivelante de l’Europe, interroger cette confusion
rampante entre ensemble civilisationnel, (l’Europe ? le
monde arabo-islamique), et corps politique (libres cités
historiques et peuples souverains, c’est-à-dire
nations). N’est-elle pas grosse à la fois, d’épuration
interne et de choc, - soyons clairs, de guerres - posées
comme découlant de la nature des choses à la mode d’Huntington[3]
et de son lecteur favori Kissinger ?
Refuser le chantage affectif n'exclut en rien l'effroi
pour l'horreur qui touche nos semblables ce 11
septembre, cette horreur fut-elle signifiante, (ne
feignons pas de l'ignorer, même si cela nous
scandalise), pour des multitudes maltraitées. Cela
inclut évidemment la compassion pour les victimes qui,
elle, ne se marchande pas. Mais cette horreur n'est pas
conseillère, et surtout pas des façons de la détourner.
Elle devient même un moyen à la fois de nous asservir,
et de se multiplier avec certitude, si la fusion
prélogique qu’on nous fait vivre se révèle un engagement
politique sous un drapeau de croisade.
Le retour sur la scène de sujets de l’histoire, la
mobilisation de citoyens et de nations, - inséparable
couple -, rétabliraient enfin un libre concert de
peuples souverains[4], floraisons naturelles de
l’indispensable diversité du monde, et en leur sein, de
forces sociales exprimant démocratiquement les intérêts
contradictoires des sociétés complexes. Ainsi pourraient
resurgir, au-dedans comme au-dehors, de véritables
enjeux de progrès, ou plus ambitieusement de
maintenance des fondamentaux menacés, pour des luttes
négociables balayant ce consensus entropique, forme
achevée de l’instinct de mort. La seule issue, à
l’inverse, des régressions religieuses comme ethniques,
qu’encourage la crise de l’universalisme américain, et
sa fuite en avant vers l’empire universel, c'est
l'extermination réciproque.
Aux armes donc !
Aux Armes de l'esprit, du débat en raison, et de la
politique, - l’art des cités -, retrouvée. Aux armes,
parce que jamais il n’y eut à affronter risque plus
mortel porté par des forces plus massives et
incontrôlées, à une échelle jamais vue et parce que
jamais il n’y eut aussi peu de sujets responsables
individuels ou collectifs. L ’” adversaire ” Protée,
multiforme et ubiquiste, est partout maladie de la
raison politique. Le Capital fait, si l’on ose dire,
son travail et l’Empire le sien. Mais où est donc passé
le sacerdoce ?
Quoi de neuf athéniens
? Rien ! C’est l’effondrement moral des cités et des
citoyens, vieille histoire, qui noie l'agora dans l’Empire
et transforme l'Empire à
qui l’on ne résiste plus, en machine folle. Rien, à ceci
près qu’ayant atteint les limites planétaires le
capital, vraie nouveauté, et l’Empire ne laissent dans
leur folie aucune alternative à l’humanité que la
résistance des cités. Le capitalisme ne produit pas
d’ordre social.(Braudel)
- L’adversaire c’est l’instrumentalisation politique ou
l’institutionnalisation de toute différence culturelle,
promue par des minorités violentes relayées par des
media (Catherine Coquery-Vidrovitch).Les différentialistes[5],
qui légitiment ou entérinent leur puissance, sont
héritiers de Gobineau et des théories raciales ravalées
à la mode d’un air du temps relativiste absolu :
Communautarismes, ethnicismes, fondamentalismes
religieux. Le différentialisme a servi de principal
levier au centre américain pour affaiblir les nations
viables, au Moyen-Orient, en Europe centrale, en
Yougoslavie, ( ce pourrait être le tour de la France).
- Ce sont les dédifférenciateurs (Devereux) dans l’ordre
de la pensée supprimant toute hiérarchisation des
pratiques humaines et déniant les matrices constituantes
de la raison, différenciation des sexes et des âges,
transcendance du père dans la filiation, de la loi
souveraine dans la société etc. Tout en découle ! Quel
que soit leur âge, infantile ou sénile, adulte jamais,
les dédifférenciateurs sont les combattants d’un parti
qui a pour nom nihilisme.
- C’est la pensée zéro des multinationales des biens
culturels, et bientôt de l’enseignement[6]. C’est le
zèle de leurs compères liquidateurs du savoir au sein
même de l’école, extirpant toute raison critique,
réduisant nos enfants au vide universel de la
communication pédagogiste, troupeau offert au cyclope. C’est le
déversement chez nous de l'obscurantisme à la sauce
moraliste et syncrétique : la radio d’État
qui symbolisa la Culture en français, n’a t elle pas
inauguré sa mise au pas en se déclarant, avec Laure
Adler, fermée désormais
aux “ professeurs et aux hommes politiques ”. C’est plus
généralement la vacuité des dirigeants politiques,
préposés à la pédagogie de la modernisation des peuples
des satrapies, ordonnateurs délégués de notre
dés-identification.
Ce sont, en ces jours traumatiques, enfin les
va-t-en-guerre de l’occident illimité strictement
symétriques des clandestins de la Djihad qui auraient
fondu au soleil si les États-Unis
avaient imposé au Moyen-Orient une politique de
paix[7].
Soyons prêts pour toute mobilisation où l'emporteraient
le primat de la connaissance, des raisons, raison
réflexive du logos, raison
sensible et symbolisée
engendrant l'Art, le primat du
travail sur le capital, l’accueil à toutes les
civilisations, nos mères en humanité, la liberté des
nations. Pour la plupart d'entre elles, quand sonne si
souvent l'heure de la violence unilatérale de ce
Pentagone qui dit si bien qu'il convoite cinq
continents, l’œil du cyclope ne fait pas si grand cas.
Pourtant le peuple américain, que l'on entretient dans
la pensée grotesque que son État
représenterait l'immanence du Bien, mérite notre respect
comme grande nation moderne issue de la même veine
révolutionnaire que la nôtre.
Nous faisons le vœu qu’il considère enfin le spectacle,
dont on va le saouler, des actes de révolte
épouvantables que suscitent ses maîtres, comme un miroir
cruel de l’inhumanisation immanente à l’ordre qu’ils
engendrent, sur les territoires, sur les peuples et, par
l’œil du cyclope, jusque dans l’intimité des vies.
Seules ces mobilisations de la politique retrouvée, de
l’esprit et du cœur, pourront désamorcer les solidarités
populaires des périphéries les plus humiliées et
offensés avec des chevaliers blancs, fous, et
finalement défaitistes, qui privatisent, dans
l'imposture, avec les milliards du pétrole et la très
longue complicité de la CIA, la résistance des peuples
qu'ils ne contribuent qu'à disqualifier.
Ce 11 septembre 2001 leur crime colossal, nourri du
désir d’apocalypse des vaincus, s'avère le meilleur
scénario spectaculaire vers la soumission accrue de la
planète occidentale entière devenue instantanément,
(quelle leçon de choses !) fourmilière globale et
décérébrée.
L'homo sapiens et ses cités de l’après-Babel[8] (d’après
la folle démesure d’un empire post-humain unique sous
une seule langue), l’urgence pour la nôtre, pour tous
les peuples libres de re venir au monde avec leur parole
propre, sont des combats ; les seuls qui valent.
Jacky Réault
Nantes, les
11,12,13 septembre 2001
Viatique
Apocalypse, dite de Saint Jean, 18.
Braudel, Fernand, Les grandes civilisations. In Baille
Braudel Philippe, Le monde actuel. Histoire &
civilisations.. Paris, Belin 1963. La dynamique du
capitalisme. Arthaud 1983.
Cerovic, Stanko,. Dans les griffes des humanistes,
Castelnau-le-Lez : Editions Climats 2000.
Démosthène, Discours sur la couronne. In Plaidoyers
politiques. Paris : Les Belles Lettres 1958, Vol IV, P.
5-126.
Devereux Georges. l’Identité ethnique in Ethnopsychanalyse complémentariste, et, Femmes et mythe.
, « Introduction », Paris Flammarion, 1972, 1988.
Homère, L’Odyssée
Lasch, Christopher. La révolte des élites, Avant propos
de J C Michéa. Castelnau-le-Lez Climats1996.
Legendre, Pierre.La fabrique de l’homme occidental.
Paris Editions Les Mille et Une Nuits. 1996, et De la société
comme texte. Linéaments d’une anthropologie dogmatique.
Paris Fayard 2001.
Michéa Jean-Claude. L’enseignement de l’ignorance et
ses conditions modernes, et Orwell, anarchiste
tory, suivi de A propos de « 1984 », Castelnau-le-Lez : Climats,
1999, 2001.
Orwell George. 1984. Paris Gallimard 1997
Steiner George. Réelles présences, Les arts du sens.
Paris, Gallimard 1991.
Todd, Emmanuel. Le destin des immigrés. Paris Ed. du
Seuil 1995, L’illusion économique. Paris Gallimard,1998
|
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Fenêtres et murailles
d'une cellule L'homme
âgé en réflexion à la fenêtre dans la muraille, gouache d'Anne Réault
d'après un détail de
Giott o.
(copyright 2008) |
Enfant
d'un sud s'exerçant à crever
l'œil du cyclope -Naples 2000
Photo Pierre-Manuel Réault - APMR
Agence Photos du Monde Réel
Copyright
P.M. Réault
Notes
Apokalupsis,
(de
apokaluptein,
littéralement enlever ce qui couvre, y compris
activement, démasquer) révélation qui contraint
à l’aveu.
La
répétition encore modeste, pourtant aussi grosse
qu’une vérité de Joseph Goebbels,
s’appelle la mise en scène de Timisoara, dans
la marge de culture hongroise de la Roumanie,
dès décembre 1989.Dès lors toute une région du
globe, très précisément, l’Europe orientale
d'Enki Bilal et de Stanko Cerovic, sait que tout
peut lui arriver. Après cette date, quel homme
doué de sens commun, peut encore lier le beau
mot d’information à ce qu’émet l’œil du
cyclope ? Cela est si fort que l’imposture
commune des sondages ne peut plus sur ce thème
étouffer la vox populi.
S.P. Huntington, Le choc des civilisations,
un darwinisme social à l’échelle des
globalisations.
Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen,
23 24 et 26 août 1789, Le principe de toute
souveraineté réside essentiellement dans la
nation, nul corps, nul individu ne peut exercer
d’autorité qui n’en émane expressément.
E Todd, Le destin des immigrés. Seuil
1995.
Comment le business investit l’école
républicaine. Dossier de l’Expansion du 13
septembre 2001.
Est-il vraiment trop tard pour un Etat
palestinien viable à l’instar d’un Etat
d’Israël débarrassé des fantasmes d’espace
vital. Le Grand
Israël, et sa rançon
obligée, l’apartheid est une prison pour les
deux peuples, le pire modèle pour les siècles à
venir. Si son abandon ne peut plus suffire à
faire la paix, il en est l’indispensable premier
pas. Le second c’est la fin de la modernisation
centrale, l’ajustement culturel des
économies, des sociétés, des territoires des
familles et des âmes.
charbonnier-maître-chez-soi, peut seul
désirer ouvrir sa porte à qui il veut sinon à
tous, à l’exclusion des missionnaires de la
colonisation totale que forment le couple de la
domination contemporaine des
différentialistes et des dédifférenciateurs
Ce texte fut écrit et reste très
volontairement daté. La guerre mondialiste
(G Bois) qui est alors l’horizon est celle dite
du Kosovo, (L’Europe-Otan n’est pas la
paix !), celle qui s’annonce déjà est
l’invasion pétrolière et coloniale de l’Irak :
Pour cette réédition-web Lestamp-Association,
Pour un lieu commun des sciences sociales,
de juin 2005, les seuls variantes avec le texte
original sont l'ajout sur l'icône (en italique),
et l'image qui libère -Vr
J R Retour des
peuples ?_ (à
l'encontre de la phobie
hélas platonicienne et
toujours
intellectualiste de
toute image) et l’explicitation finale tellement
évidente et nécessaire, de la parabole biblique
fondatrice de toute anthropologie. Nous nous
étions interdite à chaud, de l’écrire,
par une sorte d’horreur sacrée, mais la planète
entière l’avait si violemment ressenti,
n’était-ce pas une Babel clonée (le clonage ce
fantasme radical de l’époque ! ) que le
World Trade Center ? Moins de quatre ans plus
tard, l’après-Babel n’est-il pas déjà à l’ordre
du jour ? La clé de toute politique qui compte
n’est-elle pas dans toutes formes de résistances
populaires contre le nouveau despotisme non
seulement d’un centre unique mais, plus
diffus et pervers, au sein même des nations et
de l’archipel mondialisé de leurs villes
capitales,. contre les oligarchies financières
et médiatiques mondialisées. Les scansions en
sont aujourd’hui dans toutes les têtes, le vote
du 29 mai 2005 dans le pays inventeur de la
souveraineté du peuple et, quelque jours plus
tard, dans cet ancien centre du monde, première
patrie de l’intelligence critique moderne qui
engendra Spinoza. Nous avons aussi complété le
viatique pour une référence présente
dans le texte mais oubliée dans la bibliographie
finale, celle de Christopher Lasch, l’auteur du
complexe de narcisse, l’analyste le plus
précoce de l’individualisme insignifiant et de
la désubstantialisation de la démocratie
(Guy Bois, Une nouvelle servitude essai sur
la mondialisation François-Xavier de Guibert
2003) à l’ère de la mondialisation.
Post festum, novembre 2001. Dans la
réédition sur le site on a rajouté le nom de
Laure Adler directrice de France Culture que
nous avons entendue en direct un lundi matin
vers huit heures proférer ses paroles
mortifères.
Jacky Réault
Agrégé d'histoire, Directeur du GIRI CNRS,
Co-fondateur du Lersco CNRS, Maître de conférence en sociologie à l'Université de Nantes LERSCO 1992
Habiter PIPS, EA 4287 Université de Picardie Jules Verne, Lestamp-Association
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LES
VOEUX DU
LESTAMP
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2016
Pour
soumettre
un
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joelle.deniot@wanadoo.fr
et
jacky.reault@wanadoo.fr
Entrée
libre
LE 10°
ETE DU
LESTAMP
LES 30
JUIN 1°
JUILLET,
2
Juillet
2016
à
Nantes
Sur le
thème le
plus
problématique
et le
plus
tabou de
l'époque
de la
mondialisation
sans
sujet
(Kaos
)
le mal
Aux
limites
des
sciences
sociales
__________
Janvier 2016 KAOS
(oeuvre de Jacky Réault, tous
droits réservés) ou la
mondialisation sans sujet
__________
Jean-Luc Giraud, 2012 Rire très jaune en traits très noirs
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