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Cornelius Castoriadis
une critique vivante en devenir...
Lambros COULOUBARITSIS, Jacky
REAULT, réunis par Eric ROUSSEL
De :
Eric ROUSSEL
[mailto:xxxxxx]
Envoyé :
lundi 20 octobre 2014 22:09
À :
jacky reault
Cc :
Lambros.Couloubaritsisxxxxx
Objet :
Mise en relation
Bonsoir Messieurs
C'est un honneur pour moi de vous
servir de pont
Amicalement à tous deux
Eric Roussel
_______________________________
De :
Jacky REAULT [mailto:jacky.reault@wanadoo.fr]
Envoyé : mardi 13 janvier 2015 09:42
À : 'Lambros.Couloubaritsis@ulb.ac.be'
Objet : De la part de Eric Roussel, et dans le
fil de Actualité de la pensée grecque...
Cher collègue,
Avec la simplicité généreuse qui est un des plus beaux
traits de sa personnalité, outre sa courageuse
singularité en sociologie, Eric Roussel nous avait
invités à l’échange(note
de l'ed., voir in fine),
arguant d’une longue complicité intellectuelle avec moi
et d’une rencontre par l’intermédiaire d’un lien avec
vous. Voilà que, sans doute, par un mélange de pudeur et
d’ignorance mutuelle, nous n’avons ni l’un ni l’autre
donné suite à cette audace presque indiscrète, mais cela
n’en reste pas moins un écart à l’arété.
Permettez-moi, dans le fil du saut d’année, d’abord de
vous offrir mes vœux pour 2015, et ensuite de me risquer
le premier. En aucune façon cela ne vous contraint à la
réciproque et je ne m’offusquerai pas si vous avez mieux
à faire et en restons là et ne vous fatiguez pas à lire
mon long développement. Mais au moins aurons-nous pu
dire à Eric, que nous l’avons tous les deux entendus.
Nous aurions dû
effectivement nous côtoyer lors du colloque de décembre
2012, désormais publié,
Actualité de la pensée grecque (nde l'e, voir in
fine) où je suis intervenu sur mes rencontres
d’historien sociologue avec N Poulantzas et C
Castoriadis. J’étais très en attente de votre propos sur Castoriadis et j’avais
espéré un dialogue, quoique nos perspectives soient très
largement différentes, la vôtre d’exégèse tissée dans un
analyse philosophique serrée (et impressionnante), la
mienne, historique et anthropologique, largement plus
empirique et philosophiquement plus butinant.
J’ai été frappé, dans le livre édité (je vous l’envoie
en PDF, au cas où) par la force de votre thèse
principale, l’interprétant en termes moins d’ontologie
que d’hénologie, (terme qu’avant vous j’ignorais)
passant par des implicites stoïciens, que je n’y avais
pas lu, sauf à interpréter dans ce sens sa surprenant
incise de défense de la « nature humaine », dans un de
ses séminaires grecs. In fine son hénologie
(inconsciemment) stoïcienne, que l’on croit d’abord lire
comme un plus relativement à l’ontologie, s’avère pour
vous un obstacle.
Dans le fil de votre démonstration, je n’ai, légèrement
buté que sur deux points
- l’imputation à Morin et Prigogine, de son concept
d’autonomie, fondé sur l’auto-organisation. Le concept
me semble, chez lui quasiment « d’origine », en tout cas
dès un écrit de 1955 sur l’insurrection ouvrière de
Nantes Saint-Nazaire (Je suis nantais). J’ai
personnellement tendance à imputer cette centralité du
concept à une fixation quasiment amoureuse sur
l’invention de la
polis, voire plus précisément l’ecclesia
d’Athènes au V° siècle. La comprendre serait en inférer
à son éducation grecque sur laquelle nous ne savons rien
de concret. (j’en parle à la fin de mon article, tandis
que sur la polis, j’y reviens dans le livre dont je vous
parle in fine).
- Concernant son « ontologie », je ne peux m’empêcher de
me référer à une conception de l’être, en tout cas du
social historique, qui est en permanence
délitement de
l’être(en double, et en fait convergent écho à
Empédocle, et au Freud de l’instinct de mort).
Enfin j’ai été, notamment toujours principalement via
ses séminaires grecs, interrogé par l’usage du concept
bizarrement latin de vis formandi, là où, me
semble-t-il, un grec aussi grec que lui ne peut pas ne
pas, dès Hésiode, penser Eros. Cette
vis formandi,
ou Eros (tabou ?), inséparable de Kaos, (cf. aussi ses
écrits sur l’art,
Fenêtre sur le chaos), n’est pas, pour moi,
clairement relié à son imaginaire radical, auquel on
pense pourtant nécessairement. Votre article ne soulève
jamais non plus, cette nébuleuse de questions, qui
peut-être n’est que l’expression de mes limites
philosophiques… Quant au Castoriadis de mon article, qui
est celui d’une discontinuité de lecteur marginal au
cours d’une vie de sociologue engagé dans le même
siècle, il est plus le produit de cet itinéraire
hasardeux comme vie, que du condensé structurel
synthétique que vous nous avez offert.
Pour l’essentiel, pour tout le reste, j’aurais donc
tendance à être séduit par votre propos, quoique pas
toujours en mesure d’en être un critique compétent, mais
sans être, comme vous, toujours en quête de
La pensée qui
devrait dépasser toutes les autres, et quoique je
converge avec votre horizon conclusif sur les pensées de
la complexité. Face à la complexité du monde et
notamment des sociétés humaines, je me satisfais plus
modestement de bricolages évolutifs et (horreur pour un
philosophe), éventuellement pluri-problématique. « On a
jamais trop de théories. ». Sur ce bricolage, si vous
aviez l’indulgence de lire et de critiquer
l’essai que je viens d’éditer intitulé
« Erographie : Cycles historiques d’Eros et formes
sociales de la liberté »*, vous y éprouveriez, aux
risques de mon travail historique, et de mes limites
relatives en grec ancien, ce en quoi Castoriadis a, et
certes dans la limite de mon picorage finalisé, inspiré
très fortement ma recherche, quoique qu’il ne soit pas
mon seul inspirateur et que Georges Devereux y a aussi
une part particulière.
·
*Paru in J.
Deniot, A. Mouchtouris, J Réault,
Eros et liberté. Trois essais de sociologie et
d’histoire. Paris Le Manuscrit Juillet 2014.
Si vous étiez intéressés, j’aurais plaisir à vous
adresser ce livre papier pour vous éviter l’épreuve de
l’écran. Mais j’en dispose aussi en PDF.
Si vous avez eu le courage de me lire jusqu’au bout, je
vous en remercie vivement. Si vous avez envie de réagir,
vous me comblerez. Votre critique me serait d’autant
plus précieuse que j’ai abandonné l’analyse historique
antique pendant toute ma vie professionnelle active (je
suis surtout sociologue des milieux populaires et
ouvriers) et que je me suis remis au grec, avec passion,
pour mon Eros. Ce qui finalement alla de soi.
Avec mon salut joyeux à l’encontre des temps sauvages
que nous éprouvons et l’assurance du vif intérêt que
j’ai pris à vous lire.
Jacky Réault
----
-----Message d'origine-----
De : Lambros Couloubaritsis [mailto:xxxxxx]
Envoyé : jeudi 15 janvier 2015 18:40 À : Jacky REAULT
Objet : re:De_la_part_de_Eric_Roussel,_et_dans_le_fil_de_Actual
ité_de_la_pensée_grecque...
Cher Jacky,
D'abord merci pour vos vœux et je
vous souhaite à mon tout une bonne et faconde année.
Pardonnez mon silence, qui va durer encore quelque
temps, car je sis plongé dans la finition du second
volume de mon livre « La philosophie
face à la question de la complexité », qui est déjà en
retard, et qui me prend tour mon temps, interrompu sans
cesse par la famille, les obligations, etc. Lorsque
j'aurai terminé ce travail (le second volume = 650 p.),
j'aurai l'espoir plus clair et plus libre par des
échanges spirituels.
J'écrirai dans le même sens à Eric
Roussel. En plus, il est vrai que je n'ai plus la même
puissance de travail que dans le temps, et j'ai
l'impression qui ne maîtrise plus le temps qui file et
me rapproche inexorablement vers les échéances de la
vie...
Amicalement
Lambros
Actualité de la pensée grecque
Les apports des intellectuels Grecs dans
l’Europe de l’Après-guerre
Colloque
à l'amphi Durkheim de la Sorbonne du 13 décembre
2012
Cliquer ici
Les actes du colloque ont
été
publiés aux Editions Le Manuscrit, Paris juillet
2014 par Panagiotis Christias et Antigone
Mouchtouris (éditeurs)
Chapitre V : Les fondements
métaphysiques de la
pensée de Castoriadis
par
Lambros Couloubaritsis
..................................... 89
Chapitre
VII :
De Nicos
Poulantzas à Cornelius Castoriadis.
Deux
ponctuations grecques d’un itinéraire
sociologique en France (1968-2009)
NANTES
par Jacky Réault
...................................................... 131
Pour la présentation
exhaustive des chapitres du livre et de ses
premières critiques cliquer sur l'image.
Bonnes feuilles,
____________________________
Début de
l'article,
Depuis quelques années,
nous constatons, avec bonheur, la promotion
justifiée de l’oeuvre de Cornélius
Castoriadis, notamment en philosophie
politique. Dans
ce domaine, sa pensée apporte
incontestablement un plus dans la culture européenne à
un moment où l’Europe cherche à repenser son histoire et
à réfléchir sa destinée. Or, dans cet effort, la
métaphysique sous-jacente à sa pensée politique demeure
en retrait même si chacun s’y réfère indirectement.
Pourtant, cette perspective de sa pensée mérite une
attention
particulière au moment où la question
de la complexité s’impose comme l’horizon de la pensée
du XXIe siècle.
C’est cette perspective que je
souhaite aborder et esquisser dans ce chapitre.
Pour situer cette question, chez
Castoriadis, il faut, me semble-t-il, se rapporter à
cinq références culturelles des années 60 :
1°– Les débats autour du marxisme
dominant qu’il focalise sur une critique radicale du
système bureaucratique, en réarticulant l’idée
d’aliénation.
2°– L’anthropologie socio-culturelle
en vogue, avec l’avènement du structuralisme au
détriment du fonctionnalisme, que Castoriadis prolonge
en direction de l’institution de l’imaginaire et du
social-historique.
3° Le réaménagement du sujet par la
psychanalyse.
4° La
présence en France de la pensée de Heidegger, qui amorce
un retour à la pensée antique et à la quête de tout
impensé. Castoriadis relève comme impensés le
social-historique et la question de l’imaginaire.
Heidegger avait abordé l’imagination dans
Kant et le
problème de la métaphysique
et Bachelard en fit une troisième
fonction autonome de nos facultés cognitives.
5° La complexité, développée par
Edgar Morin à partir des années 70, par le biais du
concept d’auto-organisation, dont on peut supposer, par
une vision rétrospective, qu’il influença les notions d’auto-création
et d’autonomie.
.../..
Pour conclure,
je dirai que l’anthropologie philosophique de
Castoriadis dominée par une perspective politique, ne
garantit l’autonomie et l’épanouissement de l’être
humain et du citoyen, que parce qu’elle s’appuie sur une
ontologie fondée sur le lien entre Être et son Envers,
le Chaos / l’Abîme / le Sans-fond, où s’inscrit une
brisure
originelle qui empêche toute
clôture définitive et qui subvertit sans cesse la
domination de la déterminité. Mais si cette brisure est
clairement repérable dans son analyse du
socialhistorique,
elle me semble impliquée (souvent implicitement) dans
tous les strates de l’Être, par une incertitude
radicale, qui aussitôt se convertit en déterminant
créatif. Or, si ce processus ouvre à une problématique
de l’auto-organisation, qui, depuis Ilya Prigogine, est
interprétée dans la perspective de l’incertitude
radicale conduisant à la question de la complexité, chez
Castoriadis, il reste en retrait parce qu’il a occulté
les sciences naturelles qui ont contribué à la
découverte de la question de la complexité, en
focalisant sont attention principalement sur le
socialpolitique.
Par là, le stoïcisme mutilé de
Castoriadis m’apparaît en même temps comme un stoïcisme
renversé, où la domination de l’Être et de son Envers,
le Chaos, non
seulement exclut, à juste titre,
toute référence théologique, mais occulte cependant une
pratique hénologique féconde et non théologique (comme
c’est
le cas dans le néoplatonisme), qui
ouvre la voie à une métaphysique de la complexité. Or,
cette orientation stoïcienne de la pensée de Castoriadis
me paraît comme un obstacle ultime à l’avènement d’une
philosophie de la complexité, qui devient aujourd’hui
une des exigences de la pensée.
Extrait de l'article de Lambros Couloubaritsis, dans Actualité de la
pensée grecque. Paris Le Manuscrit 2014.
"C’est autour de
1984,
que j’interfère vraiment avec Cornelius
Castoriadis (CC). Date paradoxale, en la
dénotation orwellienne que rétrospectivement je
lui donne, pour cet autre exaltant
Libro de
las Fundaciones, inverse apparent du
précédent, avec son
auto-institution des
sociétés par la dite
vis formandi,
puissance créatrice de
significations
imaginaires, et la projection de
l’expérience athénienne dans une possible
autonomie offerte aux peuples.
L’institution imaginaire de la société,
écrit dans la pliure historique du siècle, la
crise qui engendre la mondialisation, est parue
en 1975. Quand je la lis en 1984, se creuse
l’entropie des sociétés, le basculement
hétéronome de la France puis, la crise rampante
de la forme société voire des socles
anthropologiques, qui s’hystérise aujourd’hui.
J’ai suivi en sombre fraternité sa
montée de
l’insignifiance (1996) vers une
société à
la dérive (1993)[1].
Un quart de siècle plus tard, en la crise de la
mondialisation et dans l’avantage de ma vie re
traitée, le colloque
Eros et société,
conçu avec Joëlle Deniot comme sursaut
néguentropique (D de Rougemont,
L’amour
et l’occident) induit ma seconde régression
créatrice grecque : Retour à mon
hellénisme d’enfance, d’école et de cœur, avec
l’immense réminiscence, jusque-là insue, des
Séminaires grecs de CC à l’EHESS. Pourtant mes
ponctuations n’avaient pas, avant ce
colloque, le continuum d’une phrase, réfléchies
en tous mes filtres Grecs, en tous sens
combinés. L’actualité de la pensée grecque
a tissé en moi une utopie synthétique.
Une
comparaison pertinente inscrirait les moments
homologues de trois cycles de vie en stricts
contextes historiques. Je ne peux qu’en proposer
des interférences souples et discontinues."
./...
C’est bien plus tard en 2008,
par une analyse spectrale du devenir d’Eros et de sa
naissance lettrée Hésiodienne – la « vraie » nous
échappe – jusqu’à l’encyclique de Benoît XVI Deus
Caritas, (JR 2012), que je suis revenu à Castoriadis
et que j’ai pénétré l’intégralité de ses Séminaires
grecs. J’ai fini par m’apercevoir, car la matière était
abondante, que là où j’attendais Eros dans l’œuvre[1],
il est très peu là, sinon en occurrence historique brève
lorsqu’il est question d’Hésiode[2].
C’est, étonnant pour un grec, la barbare expression
latine de vis formandi, force de mise en forme,
puissance créatrice traduit-il, qui apparaît dans
la béance-latence, de Kaos. Même dans Fenêtre sur le
Chaos, métaphore et principe d’intelligibilité de
l’art[3],
il est absent ? Evanouissement étonnant d’une démiurgie
aussi éclatante, quand G. Devereux attribue rien moins
que le miracle grec à la sublimation de la
sexualité prégénitale, dans son article sur La
pseudo-homosexualité grecque. ../... On
sait qu’Eros, dieu rayonnant de beauté de la passion
amoureuse irrépressible, qui relie et/ou qui perd,
préside entre autres aussi à l’amour pédérastique. Il
est lié aux lieux et liturgies, gymnases, académie,
réservées à ce jeune homme, effectivement fixation
fascinée[5]
d’un miracle grec déjà oublieux du sublime de
Sapho. A l’instar d’ailleurs de Cornelios assez oublieux
de l’immense synthèse judéo-grecque devenue le
christianisme, et le concernant, l’Orthodoxie dont la
résistance sauva sans doute la nation et sa langue. La
si belle et si ancienne histoire grecque comme suite
d’oublis ? Je comprends mieux le choix de désoubli
pour désigner la vérité dans la Grèce des cités
surgie avec la trivialité de l’écriture devenue commune.
Le prix de la loi écrite c’est le deuil d’Orphée[6],
fin du ravissement unique de la voix dans le monde
jusque-là unifié par l’oralité.
Cependant un
entretien[7]
que j’ai découvert depuis peu, réunifie explicitement le
propos redevenu tout grec de Castoriadis. Le
développement sur l’éducation paideia, vers l’autonomie,
donc l’excellence passant par l’imagination radicale
et le pas de société autonome sans individus
autonomes, parcourt toute la chaîne jusqu’à ce qu’au
tournant d’un libre propos la régression libératrice
d’un souvenir d’enfance repousse la censure. La vis
formandi en tout existant, laisse place à ce
lien qui fait retour, aveu qui souligne l’occultation
dans ses textes du dieu grec du monde (Simmias de
Rhodes) sous le si rude latin.
Personne n'ose soulever la
question de la capacité des enseignants à susciter
l'Eros de leurs élèves.
Le métier d'enseignant n'est pas un métier comme les
autres /. / Si les enseignants ne sont pas capables
d'inspirer aux enfants l'amour pour à la fois ce qu'ils
apprennent et pour le fait d'apprendre, ce ne sont pas
des enseignants/../Si j'ai pu faire quelque chose dans
ma vie, c'est grâce à mes parents, mais aussi grâce à
cette grande chance que j'ai eue, au cours de la
misérable éducation grecque de mon enfance et de mon
adolescence, d'avoir chaque année, parmi la dizaine de
professeurs que l'on avait, au moins un dont j'étais
d'une certaine manière amoureux.
(CC, 1990, Centre de Recherche sur
l'Imaginaire Social et l'Éducation)
[1]
Tel qu’il surgit en la
Théogonie, déjà là,
le plus beau avec
la béance advenue,
qui brise les membres
des dieux et d’hommes
soumet la raison du
cœur et la prudente
volonté, et sous
d’autres traits dans les
Cosmogonies orphiques,
enfin plus éclaté des
Platon, du Banquet, du
Phèdre, voire de la
République qui l’inverse
en Eros turanos.
JR, 2012.
[2]
Ce qui fait la Grèce
I D’Homère à Héraclite.
Séminaires
1982-1983.Seuil 2004,
p.171-3.
[3]
Sachant qu’avec l’amour
du bien commun,
érastes de la polis,
et la philosophie,
la philokalie,
amour de la beauté est
l’auto-identification
des athéniens dite par
Périclès, CC, 2008,
chap. XX.
[5]
Des kouroi archaïques,
à l’Eros de Praxitèle,
sinon de Lysippe qui
annonce la fin de la
liberté.
[6]
JR, 2012, o. c. Il
préexiste je crois,
ravissement de l’oralité
chantée versus l’écrit
des nomoi.
[7]
CRISÉ, Univ. Paris 8,
publié dans le volume
VI, juin 1999, Seuil des
Carrefours du labyrinthe
Extraits de l'article de Jacky
Réault dans Actualité de la
pensée grecque. Paris Le Manuscrit 2014.
[1]
Publiée en
éponyme d’entretiens
et débats
1974-1997.
Seuil 2005 est
voie royale pour
débutant
____________________________________________________________
FRANCIS FARRUGIA
Actualité de la Pensée
Grecque
Paris, France, 13
décembre
Bulletin de l'AISLF Janvier
2012
"Ce colloque était
organisé par le laboratoire
GEPECS et le CR14
Sociologie de la
connaissance de l’AISLF sous
la direction d’Antigone
Mouchtouris (Université de
Lorraine) et de Panagiotis
Christias (Université
de Chypre).
Une telle manifestation est
avant tout scientifique, il
s’agit aussi d’un acte
politique par lequel il est
rappelé que les grands
moments de l’histoire
intellectuelle européenne
ont été créés par la volonté
propre d’hommes et de
femmes. Octave Merlier par
exemple, directeur de
l’Institut Français
d’Athènes, loua en 1945 le
bateau Mataroa qui amena en
France deux cents
jeunes grecs qui fuyaient la
guerre civile. Parmi eux,
certains ont marqué la
pensée française en
participant activement aux
débats de leur époque.
Le colloque s’est déroulé
sous les auspices de
l’Europe de la culture et du
savoir. Nous avons voulu
rendu hommage à la
générosité intellectuelle de
ces
témoins passeurs de la
connaissance, soucieux de
l’esprit et de la justice.9
Redaté
Les dates
25 26 27 juin sont
erronées.
.../..
Lambros
Couloubaritsis
a
consacré sa présentation à
Cornelius Castoriadis,
replacé dans les rapports
qu’il entretenait avec
l’antiquité grecque
et ses philosophes,
insistant plus
spécifiquement sur la
dimension métaphysique de sa
pensée.
.../..
Jacky Réault
est revenu sur les apports à
l’histoire du marxisme
contemporain de la pensée de
Nikos Poulantzas, peut-être
celui qui fut le plus
fébrile de tous, vivant
l’histoire du monde à
travers son propre corps.
Certains intellectuels
ont
d’une manière ou d’une autre
entretenu une relation
spéciale avec le marxisme et
avec l’antiquité grecque.
Ce dernier capital les a
empêchés de sombrer dans le
stalinisme et dans la
facilité intellectuelle.
.../..
"
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