Joëlle-Andrée
DENIOT
Edith Piaf, la voix le geste l'icône
Esquisse anthropologique
Paris, Lelivredart
2012
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Critiques
et compte-rendus
d'Edith
Piaf, la voix le geste.. |
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La Libre Belgique,
Bruxelles, Eric de Bellefroid, 7 janvier
2013,
La rémanence hantée de La Môme. Mis
en ligne le 07/01/2013
Un
magnifique ouvrage, d'une intelligence sensuelle... de
Joëlle Deniot sociologue de l'usine et du monde ouvrier.
France Culture,
Marie Richeux avec Cyril Baert
Paris, France Culture 29 novembre 2012, 16 à 17 heures.
Pas la peine de crier,
L'amour iconisé
Galerie Delta, (
La Halle Saint Pierre Paris, et Mycelium, Laurent
Danchin,
Critique d'art spécialiste de l'art
populaire et de l'art brut, interviewer de J-A Deniot,
J. Réault et M. Petit-Choubrac, Galerie Delta le 7
septembre 2012 à Paris,
- L Danchin : une sociologue coupable et capable
d'émotion, c'est rare.... vous êtes vraiment dans
l'anthropologie c'est le mythe qui vous intéresse.
- J Réault : Une expérience biographique de
chercheuse totalement singulière... redécouverte par
delà 25 siècles de deuil d'Orphée, l'écriture
alphabétique, le caractère substantiel de la voix.
La
substantielle préface de Jacky Réault Agrégé d'histoire,
Directeur du GIRI CNRS (1989-1992)
disponible intégralement sur l'index de ce site .article.preface.de.jacky.reault.a.edithpiaf.de.joelle-andree.deniot.paris.2012..htm
La
vidéo de l'évènement parisien animé
par Laurent Danchin de la signature
du livre et de l'exposition de
Mireille Petit-Choubrac, le 7
septembre 2012, Galertie Delta, mise
sur Youtube et
offerte par
ambrosiette
(Jean-Luc Giraud de Mycelium)
Cliquer
sur l'image.
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La Libre Belgique 7 janvier 2012
Eric de Bellefroid
La rémanence hantée de La Môme
Mis
en ligne le 07/01/2013
Un magnifique ouvrage, d'une intelligence sensuelle, sur
une petite géante.
Il y aura cinquante ans le 10 octobre
2013. Cinquante ans que disparaissait La Môme Piaf,
chanteuse de music-hall et de variétés, à Grasse à l’âge
de 47 ans. C’est dire qu’après un biopic d’Olivier Dahan
passé dès 2007 dans les salles avec Marion Cotillard
dans le rôle d’Edith Giovanna Gassion, née à Paris le 19
décembre 1915, une giboulée de livres à sa gloire
probablement s’abattra sur le marché de la librairie.
Dans cet esprit de commémoration d’une
Piaf qui reste la voix de la France à travers le monde,
la plus célèbre interprète française à l’étranger,
restée vivante au fond des cabarets avec ses larmes
transistorisées qui ne sont pas sans rappeler l’écho
radiophonique du milieu d’un siècle où gémissaient aussi
depuis Londres “Les sanglots longs des violons de
l’automne”, un magnifique ouvrage dû à l’universitaire
nantaise Joëlle-Andrée Deniot, sociologue de l’usine et
du monde ouvrier, paraissait il y a quelques semaines
sous la forme, pas toujours grand public, d’“une
esquisse anthropologique” de la voix, du geste et de
l’icône.
Mais Jacky Réault, agrégé d’histoire et
sociologue également, soutenant dans sa préface celle
qui rend compte ici de “ la fibre tragique universelle
des voix des femmes de la chanson populaire du vingtième
siècle ”, conclut à dessein que “ le nihilisme
décivilisateur et les fractures culturelles abusivement
adjugées irréductibles entre un “haut” et un “bas” ne
sont pas fatales. Il faudrait vraiment arrêter de les
présenter comme “la” science en opposant
idéologiquement, dans la jubilation perverse d’un
apartheid imposteur, Le Savant et Le Populaire”.
Une lointaine époque
C’est le son d’une autre époque certes,
qui pour être bien loin de la nôtre à présent,
ressuscite pourtant avec une étonnante fraîcheur. “
Il ne s’agit pas d’une simple biographie de la
chanteuse, mais plutôt […] d’une anthropologie de la
performance chantée dont il est question. ” Ainsi
l’auteure s’est-elle attachée à saisir les langages
scéniques de Piaf, en la confrontant à d’autres grandes
interprètes de la chanson française telles que Berthe
Sylva, Damia, Fréhel, Yvonne Georges, Marie Dubas ou
Marianne Oswald; et, plus tard, Barbara, Juliette Gréco
ou Catherine Ribeiro. Tout cela superbement illustré par
Mireille Petit-Choubrac, qui révèle tout son plaisir à
capter des moments sensibles avec des dessins
calligraphiant l’indicible.
Très vite emportée par la vague, très tôt
saisie par l’étreinte de la voix de Piaf, Joëlle-Andrée
Deniot dit avoir voulu peindre et penser la singularité
de cet emblème national de la chanson tragi-mythique,
comme le fut Oum Kalsoum en Egypte ou Amalia Rodrigues
au Portugal. Enfant de la balle, artiste de rue (comme
sa mère, Annetta Maillard, ou Line Marsa de son nom de
scène), elle commence au Gerny’s, sur les
Champs-Elysées, après avoir accompagné son père dans son
itinérance de contorsionniste de cirque, et avant de
devenir la prodigieuse ambassadrice de la chanson
française, jusqu’en Amérique où elle conférera son aura
au cabaret new-yorkais. L’année 1935 consacre ses débuts
de vedette, avec ses premiers enregistrements chez
Polydor.
Vedette qui sur le tard, en 1961, finira
par relancer l’Olympia de Bruno Coquatrix, sauvant de la
faillite une scène légendaire au creux de la vague.
C’est Piaf qui fait de l’Olympia une légende, et non
l’inverse. C’est le temps de “Non, Je Ne Regrette
Rien”, chanson composée par Charles Dumont et Michel
Vaucaire. Pourtant elle souffre, depuis longtemps
percluse de polyarthrite, et chante sous morphine. Mais
le public la tient debout, et vivante.
Le corps voûté, malade
L’état morbide de l’interprète n’est pas
neuf. Un piaf, d’ailleurs, est un petit moineau; un
oiseau pour le chat. Ainsi, la sociologue écrit très
joliment : “ Certains, tout à
leur hargne, s’acharnèrent sur le pathos […], puis sur
le mélo […]. D’autres insistèrent sur le dénigrement
physique de cette môme chétive, mal née, aux yeux
cernés, au cheveu pauvre; on la dit même – ô comble de
la pensée bienveillante – fille d’une dévoyée d’origine
kabyle. On retint avec complaisance la rapide
dégradation du corps voûté, malade. Mieux valait
s’attarder à dévisager la part de la déchéance, de la
maladie, de la mort qu’à envisager ce souffle du
désespoir et du rêve à fleur d’images.”
Edith Piaf, sur scène, crée “l’immensité
intime”. Irradiant les plus grandes salles comme elle
l’eût fait de lieux feutrés réservés à quelques initiés.
Tout de noir vêtue, comme Ferré, Barbara, Gréco,
Mouloudji, s’opposant à l’habit de lumière des chanteurs
de music-hall et cultivant ainsi une esthétique du
dépouillement.
Dans ses
dernières années, elle cherchera littéralement à se
perdre dans son chant :
“ Elle dont
la voix embrase L’Hymne à l’amour mais qui, trop pressée
d’aimer, mènera Marcel Cerdan qu’elle attend si
joyeusement vers sa mort.”
Découvrez
le supplément "Lire" dans votre Libre Belgique de ce
lundi
Savoir Plus
“Edith Piaf. La voix, le geste, l’icône.
Esquisse anthropologique”, par Joëlle-Andrée Deniot.
Dessins de Mireille Petit-Choubrac. Ed. Lelivredart, 396
pp., env. 32 €.
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Bruxelles, le 7
janvier 2013
Claude Javeau Professeur émérite à l'Université Libre de
Bruxelles.
Cher
Jacky,
Mon
ami Eric de Bellefroid vient de faire paraître dans La
Libre Belgique, deuxième quotidien francophone belge,
une page entière, pleine de propos élogieux, sur le Piaf
de Joëlle. J'ai envoyé à celle-ci l'original par voie
postale.
Bien
amicalement.
Claude
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Joëlle-Andrée Deniot
invitée par Marie Richeux à France Culture, Pas la
peine de crier 29 novembre 2012, Photo Cyril Baert
(site France Culture.
Cliques sur ce graphe pour entendre Joëlle-Andrée
Deniot à France Culture; elle n'intervient qu'à environ
la vingtième minute de l'émission.
59
minutes
Pas la peine de crier
par
Marie Richeux du
lundi au vendredi de 16h
à 17h
L'amour icônisé : Piaf -
Cerdan
Découvrez
le youtube de Jean Luc Giraud sur les dessins de Mireille Petit Choubrac, l'artiste nazairienne ayant illustré le livre de J A Deniot Edith Piaf La voix le geste l'icone esquisse anthropologique Lelivredart 2012
Edith PIAF, la voix, le geste, l'icône.
de ambrosiette
Esquisse anthropologique de Joëlle Deniot. Livre préfacé par Jacky Réault, sociologue, illustré par Mireille Petit-Choubrac, et publié aux éditions Lelivredart. (automne 2012)
La préface est disponible sur www.lestamp.com
http://www.revue-interrogations.org/Joelle-Deniot-et-Jacky-Reault-dir
FUGIER PASCAL
Joëlle Deniot et Jacky Réault (dir.), Éros et Société. Vouloir vivre, vouloir jouir, vouloir mourir, vouloir tuer
Joëlle Deniot et Jacky Réault (dir.), Éros et Société. Vouloir vivre, vouloir jouir, vouloir mourir, vouloir tuer, Cahier n°3, Nantes, Editions Lestamp Association, février 2012
Cet ouvrage collectif, dirigé par Joëlle Deniot et Jacky Réault (avec la contribution de Léonard Delmaire), réunit des textes issus du colloque organisé à Nantes en juin 2009 par l’équipe du Lestamp (Laboratoire d’Etudes Sociologiques des Transformations et Acculturations des Milieux Populaires), en partenariat avec le laboratoireHabiter PIPS de l’Université d’Amiens. Contribuant à l’essor d’une socio-anthropologie des sentiments et des émotions, l’ouvrage se situe dans la continuité du colloque fondateur organisé par Joëlle Deniot en 2000 à l’Université de Nantes, Nommer l’amour. Les dix-sept chapitres agencés sont ponctués par quatre interludes philosophiques, philologiques et littéraires, qui participent de l’originalité de l’ouvrage.
Par-delà la diversité des objets et des champs de recherche investis (l’art, l’autobiographie, la musique, l’École, les jeunes des cités, la criminalité, l’anorexie, etc.) et des disciplines (l’anthropologie, l’histoire, la littérature, la philologie, la philosophie, la psychanalyse, la psychosociologie et la sociologie), c’est autour de la thématique d’Éros, conçu comme mythe, symbole, schème et/ou concept, que près de vingt chercheurs se trouvent ainsi réunis. Éros et civilisation d’Herbert Marcuse (Marcuse, 1963) occupe une place de premier plan dans deux articles, à commencer par celui d’Arno Münster, qui en propose une relecture critique. Y est introduite la thèse vitaliste et freudo-marxiste de la répression fondamentale et de la sur-répression des pulsions, leur désexualisation comme leur désublimation et leur canalisation au nom du principe de rendement capitaliste. L’enquête qualitative que Laure Ferrand a menée auprès d’amateurs de rock, et présentée ensuite, renverse la thèse marcusienne [1], dans le sens où les concerts constituent un moment d’effervescence collective, de dépassement de soi et de décharge émotionnelle, en rupture avec l’ordinaire de la vie quotidienne et étranger à son principe de rendement. « Le concert de rock est l’expression paroxystique du principe de plaisir. » (p. 118).
Plutôt que de s’appuyer sur les travaux d’Herbert Marcuse, Clélia Van Lerberghe rend compte des différentes formes de l’Éros à partir de la phénoménologie du philosophe tchèque Jan Patočka et de sa conception des différents modes d’expression de la force vitale au sein des mouvements d’enracinement, de reproduction fonctionnelle et de percée de l’existence (p. 149). Pierre Cam propose pour sa part une relecture de l’étude fondatrice et controversée qu’Alfred Kinsey (Kinsey, 1948) a consacrée au comportement sexuel, sans écarter les critiques dont elle a été l’objet (concernant le mode d’échantillonnage, la conduite « musclée » des entretiens, l’implication idéologique des chercheurs…). Il souligne que si Alfred Kinsey interroge la sexualité et les relations conjugales en les inscrivant dans leur contexte socio-culturel et historique (l’effet déterminant de l’éducation, la religion, la classe sociale d’appartenance, la génération…), il les étudie aussi par le prisme de la trajectoire biographique de chaque partenaire, en s’intéressant en particulier aux expériences vécues durant l’adolescence. Il repère ainsi que la carrière sexuelle des femmes (dans l’acception beckerienne du terme) s’initie de façon moins institutionnalisée que celle des hommes, ce qui confère aux femmes « une large place à l’improvisation » (p. 67).
La polymorphie d’Éros transparaît au fur et à mesure des contributions. Aussi bien l’Éros platonicien et néoplatonicien que l’Éros freudien sont marqués du sceau de l’ambivalence, comme le soulignent Joëlle Deniot et Jacky Réault dans la présentation de l’ouvrage (p. 5). Nous retrouvons cette insistance sur l’ambivalence de l’Éros dans l’analyse autobiographique que livre Antoine Baczkowski, se référant à la fois au mythe d’Éros relaté par Platon et à la métapsychologie freudienne. Cette analyse le mène à l’hypothèse de sa « névrose de classe » (p. 141), en référence à la sociologie clinique de Vincent de Gaulejac.
Les textes de Marc Chatellier et de David Morin-Ulmann sont plus largement consacrés à l’Éros freudien. Le premier l’inscrit dans le champ éducatif, au sein duquel il défend l’importance d’instituer des espaces d’écoute au service des élèves en difficulté scolaire, reconnus comme des sujets désirants et dont la subjectivité est le terrain de conflits psychiques. Le second rend compte de la mise en scène cinématographique de l’inconscient pulsionnel freudien à partir d’un corpus de films d’horreur cultes. Selon lui, « la production cathartique d’images d’horreur [est] une des stylisations (culturelles) de la figure du Ça » (p. 272).
La complexité d’Éros est aussi relative aux concepts avec lesquels on l’associe. Ainsi, Éros se trouve lié au désir d’extimité [2] sous la plume de Gérard Dehier, à partir du fameux récit autobiographique que Catherine Millet consacre à sa vie sexuelle. Amandine Cha-Dessolier lie l’érotisme et l’abject à partir d’exemples artistiques et s’intéresse ainsi à la « part maudite » de l’art, pour reprendre un concept cher à George Bataille et auquel se réfère l’auteur. Or, si l’interdit du dégoût sur lequel se fonde la représentation artistique demeure encore d’actualité, plusieurs artistes contemporains (comme Berlinde de Bruyckere, Andres Serrano…) s’efforcent d’établir l’abject au rang de catégorie esthétique, donnant ainsi à l’abjection artistique un rôledésublimatoire (p. 50), participant à la transgression de certains tabous.
Les actes transgressifs sont aussi traités par Delphine Colas qui s’intéresse aux femmes condamnées pour crime passionnel à l’encontre de leur conjoint ou compagnon. Les récits qu’elles lui livrent situent les problématiques liées à l’excès ou au défaut de socialisation de leur ’identité de femme’ au fondement de leur acte criminel. La figure maternelle y joue alors souvent un rôle (contre-)identificatoire central. Mouvement inverse du geste criminel, l’incorporation des poussées excessives d’Éros est évoquée dans la contribution de Karine Briand consacrée aux personnes anorexiques et dont elle retrace la carrière à partir des recherches menées par Muriel Darmon (Darmon, 2008). Anne Helias recueille elle aussi des récits mettant en intrigue la passion amoureuse qui, comme « figure, extrême, du désir » (p. 196), peut occasionner bien des excès et des tragédies qui semblent échapper à la raison ou à la « pensée raisonnable » (p. 202). Elle complète son recueil de données par l’analyse de récits de passion amoureuse émanant de romans et films d’amour, et ce n’est alors plus la mère mais l’imaginaire cinématographique qui constitue un véritable modèle identificatoire. De plus, Anne Helias tâche de faire transparaître la forme archétypale des récits de passion amoureuse, qui se structurent selon elle en trois « mythèmes » : « l’obstacle ou l’amour interdit, l’ambivalence ou le dilemme, l’issue fatale ou la chute : la résolution dans la mort. » (p. 204).
À la marge de la thématique de l’ouvrage, Sébastien Peyrat traite du rapport à la loi qu’ont les jeunes des cités. À l’opposé des thèses enfermant cette population dans l’anomie, l’auteur insiste sur la manière dont la vie quotidienne dans la cité est régulée par un ensemble de normes et de valeurs reconnues par les jeunes et qui y sont établies et transmises selon des modalités genrées et intergénérationnelles. L’entraide et la solidarité sociale des jeunes entre eux constituent « une culture d’Éros social » (p. 98) qui peut s’organiser au détriment de la vie privée et de l’intimité de chacun.
Joëlle-Andrée Deniot revient sur les images qui se sont imposées à elles lorsque le thème d’ « Éros et société » s’est profilé. C’est ainsi sur le terrain de l’art pictural, de la sculpture et du cinéma qu’elle questionne Éros. Or, ses différentes figurations sont selon elle construites sur « deux schèmes se combinant à savoir, d’une part le schème de l’augmentum (état de crise culminante dont on ignore le dénouement) et d’autre part le schème du regard latéral, de sauvegarde (tant esthétique que morale) de l’angle mort » (p. 230). Parmi les illustrations commentées par l’auteur, nous trouvons particulièrement éclairante celles relatives au film Hiroshima mon amour (Resnais, 1959), mise en scène de l’ouvrage de Marguerite Duras, et qui permet à Joëlle Deniot d’interroger « la force thanatique et vitale de l’oubli » (p. 242) ainsi que la figuration obscène de la douleur que peut provoquer la mort de l’être aimé. Enfin, Jacky Réault apporte un éclairage historique du concept, en interpellant notamment Éros à partir de Narcisse qui, structurellement, « est mime inversé d’Eros » (p. 291).
Cet ouvrage collectif permet d’élucider les différentes formes et figures que peut incarner Éros, en étudiant notamment son enracinement mythologique et son fondement archétypal. Il rassemble des chercheurs aux affiliations institutionnelles très diverses, qui participent de son originalité et de sa portée heuristique, à contre-courant de l’esprit de paroisse qui tend à régner dans nombre de colloques universitaires…
Bibliographie
Darmon Muriel (2008), Devenir anorexique. Une approche sociologique, Paris, La Découverte.
Kinsey Alfred (1948), Le Comportement sexuel de l’homme, Paris, Pavois.
Marcuse Herbert (1963), Eros et civilisation, Paris, Minuit.
Tisseron Serge (2011), « Intimité et extimité », Communications, n°88, pp. 83-91.
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Notes
[1] Herbert Marcuse (Marcuse, 1963) soutient que l’essor du capitalisme a institué un principe de réalité utilitariste, qui constitue une forme de répression et d’instrumentalisation de la sexualité (située sous l’égide du principe de plaisir). Selon lui, les dépenses pulsionnelles et les socialités qu’occasionnent notamment les pratiques culturelles sont désormais soumises à des finalités productives.
[2] L’extimité est un concept élaboré par le psychanalyste Serge Tisseron. Le désir d’extimité renvoie au « processus par lequel des fragments du soi intime sont proposés au regard d’autrui afin d’être validés » (Tisseron, 2011, p. 84).
Pour citer l'article, Fugier Pascal, « Joëlle Deniot et Jacky Réault (dir.), Éros et Société. Vouloir vivre, vouloir jouir, vouloir mourir, vouloir tuer », dans revue ¿ Interrogations ?, N°17. L’approche biographique, janvier 2014 [en ligne],http://www.revue-interrogations.org/Joelle-Deniot-et-Jacky-Reault-dir (Consulté le 10 avril 2014).
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