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  La Normalité, 8° Eté du Lestamp jeudi 27 vendredi 28 samedi 29  juin 2013 Nantes    
     
  Eté du Lestamp 2012, Des hommes des femmes Inerties et métamorphoses anthropologiques   
     
  J Deniot M Petit-Choubrac J Réault L Danchin, 8 mars 2013 Galerie Atelier-Expo Nantes    
     
  L'odyssée du sujet dans les sciences sociales Joëlle Deniot Professeur de sociologie à l'Université de Nantes - Habiter-Pips,  EA 4287 - Université de Picardie Jules Verne - Amiens Membre nommée du CNU   
     
  Joëlle Deniot Professeur de sociologie à l'Université de Nantes - Habiter-Pips,  EA 4287 - Université de Picardie Jules Verne - Amiens Membre nommée du CNU Affiche de Joëlle Deniot copyright Lestamp-Edition 2009   
     
  Sciences sociales et humanités Joëlle Deniot et Jacky Réault : colloque l'Eté du Lestamp avec HABITER-PIPS Université de Picardie Jules Verne.   
     
     
     
  Université de Picardie Jules Verne- LESTAMP, Amiens H-P Itinétaires de recherche à l'initiative de Jacky Réault   
     
  Joëlle Deniot et Jacky Réault Etats d'arts Affiche de Joëlle Deniot copyright Lestamp--Edition 2008   
     
     
     
  Université de Nantes Sociologi eJ Deniot J Réault  CDrom The societies of the globalization Paris LCA 2007   
     
  Nantes sociologie    
 

 

 
  Pour un écosystème réel et virtuel des social scientists  et des sites ouverts à un lieu commun des sciences sociales et à la multiréférentialité revues en lignes.
Pour un lieu commun des sciences sociales  
www.sociologie-cultures.com   -Mycelium (Jean-Luc Giraud, Laurent Danchin=, Cliquer pour découvrir les nouveautés de septembre 2012 -Interrogations http://www.revue-interrogations.org/actualite.php?ID=95li  
 
 
  10ieme.ete.du.lestamp.2016.le.mal.   
     
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  Galerie Delta Paris 7 09 2012 J A Deniot M Petit-Choubrac,J Réault  L Danchin, J L Giraudtous édités au  Lelivredart   
     
     
     
     
     
     
 

 

     
 
 



 

 
 
 
 D'une anthropologue hors norme auteur d'un Piaf  qui a impressionné, un pseudo ou quasi roman-livre d'art
Un cadeau de fêtes raffiné savant et tendre à contre
dé-civilisation
 
 
 
Joëlle DENIOT
Dessins de
 Jade BOISSIN
 
 
Ce Livre d'un devenu exceptionnel raffinement éditorial a été réalisé par l’atelier de reliure et création graphique de Jean-François LEROUX et Jeanne FRERE à Nantes,
 
 
 
Comme une  4° de couverture ...
 
Jeanne est insomniaque. C’est là depuis toujours, comme   destin. L’ombre est son pays d’angoisse et d’envol. Le jour est raisonnable, besogneux, profane. La nuit, océane, indécise. Elle y voyage de mille façons entre les fantômes bienveillants de l’enfance, les lourds tournants de la vie, la dérive des rêves, les fictions de l’art.
 
La nuit, c’est un imaginaire arborescent. Mais c’est Nux, l’orphique, non la nouvelle attirance académique pour la vie nocturne des métropoles, qui est, ici, reine du texte et de la toile. Cet ethno-roman, Dans l’ombre des branches, plus sensible à l’accueil de l’indicible qu’aux explications en ligne droite parcourt des moments forts d'une intellectuelle d'origine populaire de l'ouest de la France entre la grand-mère domestique vendéenne et la mort de l'amant écossais.
 
La vie s’en va. Les mots veulent la retenir. En vain. En vif. Un bal à Madrid. Un cauchemar au soir de Noël. Les saisons, les chants de la beauté. Les mains d’un père. Un regard sur Prague. Et la traversée de l’Achéron… Voilà que les passions, les tendresses, les souvenirs se tressent. D’une écriture tantôt clinique, tantôt poétique, de nuits en nuits, Jeanne tisse les fils, refait le chemin.
 
Jade Boissin,  plasticienne dont la jeune renommée parcourt déjà l'hexagone  passée par l’Ecole de Rome inscrit avec une impeccable maitrise des arts du dessin d’audacieuses improvisations en abîme sur les images par Jeanne rassemblées
 
 
 
Préface
 
Jade Boissin, plasticienne dont la jeune renommée parcourt déjà
l'hexagone passée par l’Ecole de Rome inscrit avec une impeccable
maitrise des arts du dessin d’audacieuses improvisations
en abîme sur les images par Jeanne rassemblées.
 
 
De l’ombre des branches… au vif de l’ombre 
Joëlle-Andrée Deniot
Jade Boissin
 
par
 
Jacky Réault
Agrégé d'Histoire Ancien Directeur du GIRI CNRS
 
 
Laisser l’initiative aux mots. C’est Mallarmé l’obscur, mais l’allumeur. À ce livre de tableaux-récits, si limpide d’être peaufinés sur vingt ans d’écriture, refuserait-on l’emblème augural, d’Un mot qui cristallise ? Ce serait Ombre.  C’est l’auteur même qui le brandit. L’ombre-le-mot, le phonème, si ambigüe aussi d’en être grave et beau de tant vibrer, s’obstina dans le flux des titres jusqu’en son ultime variation sous égide du Vif. Du premier titre, en fraternelle saudade du poète portugais, De l’ombre des branches… l’auteur inscrit l’autre mot sans appel au sein du précédent : Le Vif  de l’ombre. Goûtons les mots !
 
Ce livre de lucide sensibilité, d’exceptionnelle douceur, souvent même de tendresse n’est pas le livre des faiblesses. Sans le moindre déni le Vif saisit le Mort  qui l’initia. Il le  porte en son entier et fait sa force invulnérable. Dense fermeté de style, vigueur de pensée du réel restant empathique, audace de voies multiples : récits-tableaux, poèmes incrustés, à plat clinique des rêves, contrepoint troublant des icônes de Jade Boissin. Tout converge en  monument. Un livre d’accueil total. Même la rare colère fulgure quand elle doit être. Colère de Jeanne face aux collègues déconstruits bradant l’héritage. Colères d’épopée du père et de l’aïeule. Les patrons sadiques, ne s’y tromperaient pas.
 
Troublante, propice à l’écriture, l’ombre irréelle autant que réelle, fascine Bachelard philosophe alias poète, alias Jeanne… L’auteur la déploie en deux modalités :
 
- Ombre  alliée des rêveries et de l’esprit d’enfance. Les bulles heureusement transparentes à  la vie réelle, de l’enfant-fille, son regard ethnographique restitué par  l’anamnèse tardive, fait de ce livre l’authentique témoin d’une sensible culture populaire refoulée. Ajoutons la mise à plat du Nocturne des rêves actuels de la fille d’ouvrier universitaire, l’auteur ou Jeanne. Thanatos a fauché tous les ascendants de l’héroïne, profilés avec piété. Leur ombre n’est là qu’en scènes iconisées, par ce livre cathartique d’irrémédiable mais féconde mélancolie.
   
- Ombre mortifère des fantômes des nuits hantées… Les ancêtres sont constituants. Plus grave pour ce pays de plus de morts que de vivants, est le règne de l’instinct de mort, jamais triomphant ici. Sinon dans l’évènement fulgurant et sans retour de la mort de l’amant?
 
 
Nux
 
«Entends ma chère entends la douce nuit qui marche». Les mythes grecs sont vrais. En Théogonie, l’autre Genèse, avec Kaos, l’autre gouffre des latences, c’est de Nux primordiale aux ailes noires  que procède Eros aux ailes d’or, le Vif même, l’instinct de vie.  Royaume intime de Jeanne, son insomniaque sœur d’adoption, la nuit libère ses rêveries et nourrit  ses travaux.  Fraternité baudelairienne, l’effroi n’est pas la douce nuit, mais le sommeil, néant de la conscience, galop d’essai de la mort. Jeanne est Hésiodique. Ce livre se sous-titra longtemps Ethno-roman d’entre les nuits. En sa tonalité fondamentale, il est nocturne et féminin. Il  lui doit sa délicate douceur, l’indulgence des noyés de la nuit, à l’égard des « branches » protectrices autant que matricielles : troisième ombre. L’ultime et transparente énigme n’aura pas besoin de Sphinx.
 
Auteur et héroïne sont co-peuplés des deux sources mêlées par les Présocratiques : Philosophie, premier amour sous-jacent  ici, et partout Poésie, modalité sacrée de l’Art. La chouette d’Athéna s’éveille aussi au coucher du soleil, orée même de ce livre. De l’héritage, manquerait le Politique, sauf à indexer les colères motrices aux rapports sociaux.
 
 
De la croisée œdipienne de quatre chemins
 
J or J est née quelque part, en Un sol identifiant, et fait racines partout … en telle profusion qu’il lui faut, en ce livre, pas moins de quatre voies qui sont quatre voix, pour dire, pour imager - jusqu’en l’âme amoureusement cultivée de-sa-si-belle langue – une personne réelle, composite, consubstantielle d’un peuple, du pays de la littérature. L’auteur ne doit pas cette singularité à sa fonction intellectuelle supérieure où, selon son milieu d’accueil pétrifié d’idéologie, elle ne pouvait « scientifiquement » parvenir. Les idéologues qui règnent, tuent les mots. Dispose-t-on en ces quatre registres, de l’absolu livre des liens ? Reste la tentative inachevable d’en approcher l’organicité.
 
Tableaux d’une exposition - Récits
 
Voie classique, au monopole perdu, mais à valeur restant cardinale, les récits de ces scènes existentiels d’abord populaires, est offert en tableaux discontinus, orientés mais séparables en complétude. On pourrait, avec le jeune Sartre en l’envers de ce livre, La nausée, arguer moments parfaits. Nantais. Praguois. Madrilène. Acmés de vie, dont la fondatrice projection paternelle des ombres errantes. Mais il s’agit aussi de  drames, parfois de tragédies, ou comme gravée en chair, d’une scène primitive, traumatisante au regard de l’enfant. Un livre de formation à la troisième personne, Jeanne alias Joëlle ou non, personne et persona ? Toujours une scène exemplaire de vie qui ne pouvait être qu’un vécu d’embranchement à l’autre. Autre-source. Autre-océan. Autre adverse. Autre mortel, toujours ! Mort ou vif, toujours un lien.
 
- Voix onirique…
 
C’est bien déjà poésie latente au cœur de ces tableaux tant le cent fois sur le métier des réécritures procède de deux tropismes qui l’identifient : la lucidité traduite en limpidité de la langue et la sensibilité dont l’écriture en un certain niveau la requiert ; mais ce sont poèmes que ces incrustations qui se multiplient rompant, en son sein même, avec la transcendance du récit. On y devine un principe récurrent en esthétisation sensible de l’émotion devenue trop  pressante et la langue accueillant le trouble du trop afflux de sens. Pieusement métamorphosé, le poème scande le livre comme en une liturgie. L’ambiguïté atteint son acmé.  Le pacte d’empathie de J or J,  qui s’y épanouit, loin de toute pétrification scientiste, réalise la plus radicale authenticité ethnographique. Sans affaiblir le pacte de lucidité, elle inonde tout ce livre mais ose ici, lyrique ou élégiaque souvent superbe, se livrer sans fard.
 
- Voie plastique, Jade BOISSIN
 
Depuis longtemps JD dilate en iconodoule livres et articles d'images éclatantes, au mépris de l'intellectualisme. Une première esquisse de l’ouvrage distribue quinze images picorées au fil du temps, visant contrepoint des tableaux : dessins personnels, photos-archétypes, père, mère, yeux d’enfant, ombre trouée de fleurs, monstres de fond de vase. Une rencontre sans hasard mais destinale, via un cours en Métiers de la culture, mit en relation la prof et une jeune artiste, osant enjamber son siècle et milieu d’art déconstruit  pour  retrouver l’Histoire du Bel art refoulé par l’Etat culturel.  Au vif de l’ombre, devient  aussi le livre de Jade Boissin. Sans lecture préalable du livre, quinze dessins, y sont inscrits bravant l’aléatoire, souverainement transposés, réinterprétant l’iconographie déjà décalée. Se déploie désormais l’unité d’un fantastique classique, pouvant  procéder de Dali mais radical en son chemin propre. Livre dans le livre, c’est une strate supplémentaire d’ambiguïté et d’imaginaire offert à tout aimant de bel indécidable stimulé par une complicité de haut vol.
 
- Voix lyrique ?
 
C’est bien déjà poésie latente au cœur de ces tableaux tant le cent fois sur le métier des réécritures procède de deux tropismes qui l’identifient : la lucidité traduite en limpidité de la langue et la sensibilité dont l’écriture en un certain niveau la requiert ; mais ce sont poèmes que ces incrustations qui se multiplient rompant, en son sein même, avec la transcendance du récit. On y devine un principe récurrent en esthétisation sensible de l’émotion devenue trop  pressante et la langue accueillant le trouble du trop afflux de sens. Pieusement métamorphosé, le poème scande le livre comme en une liturgie. L’ambiguïté atteint son acmé.  Le pacte d’empathie de J or J,  qui s’y épanouit, loin de toute pétrification scientiste, réalise la plus radicale authenticité ethnographique. Sans affaiblir le pacte de lucidité, elle inonde tout ce livre mais ose ici, lyrique ou élégiaque souvent superbe, se livrer sans fard.
 
Quelles branches ou l’ethno-roman ? *
 
Le premier versant du livre, l’instituant, est une ethnographie, celle d’un milieu bio-historique en saisie très actuelle, par le biais de personnes plus que de groupes, iconisant l’ascendance, l’alliance parentale, la parentèle, au prisme mémoriel sans équivalent de l’enfant dans  la pénombre de l’observateur inobservé. Pas trace du collectif ouvrier premier moment de l’œuvre universitaire de l’auteur. Ce livre est une liturgie de la personne. L’enfant-ethnographe, y compris de lui-même, est le miracle de ce livre. Une empathique et pourtant clinique lucidité n’a pas d’équivalent sinon le fameux Louons maintenant les grands hommes de James Agee, sur les très pauvres paysans blancs du Sud-américain des années 40. Ici se déploie une autre communauté populaire, assurée celle-là, des Trente Glorieuses françaises, domestique, paysanne encore présents et proches en parenté, ouvrière de l’Ouest historique. Consubstantielle à cette ascendance, conservatoire anthropologique, universitaire Jeanne, dès l’enfance revendique farouchement, loin de l’évanescence d’un genre fluide, son sexe naturellement, glorieusement féminin jusqu’en, sans doute, son écriture. Forte question creusée ailleurs par l’auteur. L’enfant-fille très précocement s’identifie porteuse de la meilleure part relativement au masculin comme à l’adulte. Cette autorité jubilatoire pour le lecteur indemne des actuelles déconstructions nous vaut ce livre d’une femme heureuse de l’être et de préserver l’enfant créatif en ses rêveries d’adultes du premier tableau.
 
L’autre versant, la vie à son compte, quoique auguré au tableau introducteur, déroule les ponctuations par nature discontinues des rencontres de longs cours de l’adulte Jeanne, en couple d’aimants séparés par la Manche d’abord et adjugées par la mort d’où naît le livre total. De cette vie peut découler la forme de roman-tableaux.
 
 
La troisième ombre
 
A l’ombre des branches, Au vif de l’ombre, dans cette vibration de la quête de beauté des mots d’avant même leur sens, l’univoque n’est vraiment pas requis. Pas plus, pour l’exigence de vérité sur l’expérience humaine que dénote en son registre Ethnographie, et son savoir authentique saisi sans autre médiation ici que l’empathie native aux siens. Quoique merveilleusement harmonisé par la magie d’une écriture et la douceur d’une tonalité sexuée, tout est mouvement, qui plus est, tout est tension des mots emblèmes comme dans l’enchevêtré des quatre voies, en quête passionnée de l’inépuisable densité de l’incomplétude humaine. Serait-ce le livre des apories qu’essayerai de résoudre un vitalisme du vif ? Serait-ce l’alibi superbement anachronique d’une unité d’esthète de la toute-puissance de l’écriture alors qu’on ne lit que le bonheur d‘une perfection ? Alors que refusant l’idolâtrie de sa complétude, elle exige l’incarnation de la parole onirique et l’intense concurrence de l’art accompli de la troublante imagerie ponctuant chaque tableau.
 
Doit-on se résigner à l’insuffisance du concept face à ce texte trop librement aventurier ? Ne faut-il pas, quand on frôle l’indicible inédit, laisser critique et exégèse pour des refuges qui ne seraient pas renoncement. Le premier n’est pas glorieux. Sa robustesse est sans égale. C’est la frustre ontologie de l’existant. Il est ! Vous qui doutez ne laissez pas toute espérance au seuil. Voyez-le, dessins et lettres, édité dans l’excellence d’antan ! Lisez-le, vous ne l’oublierez plus.
 
La clé pourtant nous l’avons. A contre-pied du mythe prédateur de la fuite en avant d’un passé à faire table rase .  Livrée dès l’exergue par cet autre mélancolique sans retour, frère en regard de Jeanne-Joëlle, Pessoa. La clé, c’est la  troisième ombre, l’ange gardien de la vulnérabilité humaine même, l’ombre protectrice des branches et pas seulement pour la Jeanne du livre, les branches de l’arbre protecteur, engendrés ou choisis. Celui de l’ascendance. Ce livre avance, en langue commune, peut-être en écho d’une tendresse maternelle, les portraits des enveloppements familiaux où s’origine un Je ! Fortement individués, l’aïeule, le père, égaux en  révoltes de la  dignité, en rapports sociaux, en honneur de leur travail identifiant, l’ineffable mère devenant en sa vieillesse la fille de la sienne, l’enfant infirme qu’on se magnifie d’accueillir au lieu de l’abolir avant de naître, tous sont revenus de l’autrefois, des profondes rêveries de l’enfance, tous restitués dans leur dimension exemplaire, allégorique par Jeanne-enfant- témoin en éternité. Tous revenus. Tous mortels. Mais d’abord l’aimé, le co-héros du second versant de ce faux roman, dont la tragique mort déclencha cette merveille, sous réserve d’une improbable plume à l’échelle de ces fidélités fondatrices. Les ancêtres et l’élu de vie, et toutes figures induites de l’autrui.
 
 
Et dans mon âme … Pessoa ou le gardien des clés
 
Philosophe d’origine, libérée des astreintes d’institution de sa sociologie de métier, mais aussi d'éminence (Deux thèses), Joëlle Deniot s’autorisa d’une écriture affranchie de l’objectivation glaçante de l’expérience humaine, osant s’irriguer du poétique en toutes modalités, du chant, de la chanson française aimée d’un fol amour et qui lui doit son Piaf. Ici, c’est la rythmique élégiaque de la succession des poèmes comme procédant de l’initiale tonalité de Pessoa. In fine, le gardien des clés, par  la troublante cristallisation  de ce qui, en ces pages, s’est comme  redéployé de par l’irruption de la mort.
 
Ajouterais-je deux indiscrétions à propos de deux des plus nobles voies quand ce livre en soulève audacieusement quatre et que la série n’aurait pas de fin. Au fil d’une réflexion en partie commune, sur les si singuliers écrivains présocratiques, si indécidables et captés par la seule histoire des philosophes, j’ai pensé en historien, réinterroger l’organicité féconde de ces deux faces d’un même projet oublié (?) de connaissance sensible, reliant philosophie et poésie, horizon final de l’immense Heidegger. Fortement latent dans ce Vif de l’ombre, cet urgent  besoin de ces deux sources, comme asséchées de l’ambition commune d’un savoir propre et irremplaçable du poétique, trahi jusqu’en la philosophie, sans autre horizon que son histoire. Danger de s’abolir dans une nouvelle terreur moraliste ou de succomber au retour des aveuglantes Lumières.
 
La seconde indiscrétion serait un projet d’écriture de Joëlle Deniot prenant à bras le corps le tout de l’utopie ? Et Fernando Pessoa ?  Ce livre ne doit-il pas, oubliant de notre propos le trop ravi de trop de complétude, le trop de deuil qui ne peut la saisir, se  lire en la seule  infinie vibration qu’il  prolonge…
 
 
Et dans mon âme tout est feuilles qui tremblent
(J R Février 2024)
 
* Oserais-je invoquer en intime parenté avec ce livre ce fondateur superbe d'un genre unique l'anthropologie en tendresse ( ? ) de l'américain Agee, Louons maintenant les grands hommes ?   (Terres humaines)
 
 
Le vernissage des originaux de Jade Boissin a eu lieu le 10 octobre 2024 à partir de 18 h. Après elle, l'auteur et le préfacier ont présenté le livre à un beau public de quatre-vingt personnes... 
 
Musée Atelier de l'Imprimerie de Nantes
24 quai de la Fosse  44000 - Nantes
Tél. : 02 40 73 26 55...
 
N'hésitez pas à visiter ce lieu peuplé de machines à imprimer de toutes époques dont, ultime regret de l'ex ville industrielle et ouvrière par excellence de la France des rente glorieuses désormais boboïsée, certaines sont encore en activité
 
 
Avis lecteurs de ce livre hors du commun et aux collectionneurs de LIVRES  d'ARTISTE https://www.jadeboissin.com/ 
 
La déjà précieuse version de base du livre est proposée au  prix exceptionnel de 50 euros. Le livre d'artiste, en son coffret, contenant une gravure originale de Jade Boissin numérotée et imprimée au Musée (photos), est à réserver au prix de 400 euros. Une partie des dessins originaux ont  été  présentés lors du vernissage. 
 
Pour plus d'information et achat des deux versions s'adresser à : Jade Boissin : 06 40 13 31 59 ou à Joëlle Deniot : 06 88 06 23 94
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
       
       
       
       
 


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