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La Chapelle-Hermier Vendée
Eglise paroissiale Saint Pierre et Saint Paul
Lundi 21 Septembre 2020 à 15 h |
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Sépulture de Raymonde DENIOT |
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Cet après- midi nous accueillons Madame Deniot dans cette église. Nous sommes réunis à l’heure de son passage vers le Seigneur pour la recommander à sa miséricorde.
Raymonde est née le 4 avril 1931 aux Clouzeaux. Encore enfant, elle est beaucoup marquée, peinée par le départ de son papa à la guerre ; elle en parlera souvent au cours de sa vie.
Sa scolarité terminée, elle commence à travailler comme aide-ménagère chez un boucher. Elle fait la connaissance de Guy et ils se marient en 1950. De leur union, vont naître deux garçons : Michel et Alain. Aujourd’hui la famille s’est agrandie avec 5 petits-enfants et 11 arrière petits- enfants.
Arrivée à la Chapelle-Hermier, après son mariage, elle aide son mari qui est artisan menuisier, en faisant la comptabilité. Elle se consacre aussi à son travail de mère au foyer. Faire la cuisine, le ménage ; on trouve cela normal. Pourtant ce travail de tous les jours que l’on remarque à peine, est une expression d’amour pour les siens. La maison devient alors le lieu de l’affection où chacun se sent aimé.
Ses enfants étant plus grands, Raymonde, pendant quelques années a préparé les repas des élèves de l’École Publique. Puis elle a terminé sa vie professionnelle en travaillant dans différentes entreprises de confection.
Retenons aussi qu’elle s’est engagée dans les différentes associations de notre commune : autrefois la fête des chasseurs et surtout le club de football - elle a lavé les maillots des joueurs pendant une trentaine d’années.
Comme beaucoup Raymonde aimait recevoir ses enfants et petits-enfants ainsi que ses amis. Elle leur préparait de bons repas. Ses invités appréciaient particulièrement ses desserts. Elle avait cette capacité à se dévouer, à penser aux autres, à semer du bonheur autour d’elle. Elle avait montré son sens du dévouement, il y a quelques années, en se donnant sans compter pour son mari, en s’occupant de lui lorsqu’il fut atteint par la maladie de Parkinson.
Raymonde était croyante. Elle a toujours manifesté une fervente dévotion envers la Vierge Marie ; elle qui participait régulièrement aux pèlerinages à Notre-Dame de Garreau.
De plus en plus dépendante, elle était entrée au foyer logement de Coëx en Novembre 2019. C’est là qu’elle est décédée jeudi dernier à l’âge de 89 ans.
Cet après-midi, par notre seule présence, nous voulons entourer de notre sympathie les membres de sa famille qui sont dans la peine. Nous allons nous recueillir, prier, écouter la parole de Dieu, dans la foi de l’Église pour qui la mort n’est pas la fin de tout mais l’entrée dans la vie éternelle.
*Texte rédigé par l'instituutrice sollicitée pour cet office, lu par l'une des petites filles de Raymonde, lors de ses obsèques dans l'Eglise de la Chapelle-Hermier
Prière d'insérer :
Pourquoi ce texte qui ne saurait se réduire au document d'ethnographie de la vie religieuse en France au début du XXI° siècle, qu'il est aussi dans ce site ?
D'où tu parles? Le croyant si séculier de la pensée 1968 prétendait désarçonner l'interlocuteur attardé dans l'avant ou errant dans l'à-côté, la crise mortifère que nous traversons s'avère aussi mimétique que la bouffée d'éros adolescent dont l'inversion (ou l'héritage) nous disloque, tandis que les auditeurs présents, quoique masqués reformaient à l'inverse, le temps d'une cérémonie, une communauté.
Ce texte lu lors de la liturgie d'obsèques catholique est d'abords semblable - et c'est en quoi il intéresse l'anthropologue et ce site - à des milliers d'autres dressés en statue biographique dans ce rite de l'hommage de clôture de vie sous l'égide des spécialistes du rite, en l'occurrence des laïcs missionnés par l'Eglise, pour rendre un peu moins cruel le scandale de la séparation finale, ici rapportée à un au-delà promis. Il est aussi et à la fois, totalement singulier comme cette photographie plus offerte que prise, témoin d'une ses dernières joies de la personne décédée. Cet éloge et ce visage affirment complémentairement que la seule question qui vaille, et pas seulement sub specie aeternitatis, est de qui, de quelle chaîne de vies personnelle, ,de quelle prosopopée de visages, de quel peuple séculaire de personnes-visages, ( que fait la déréliction du masque?) qui obligent, procèdes-tu et qu'auras-tu fait toi-même, digne d'honorer cette transmission pour elle-même, pour perpétuer. Honorer l'ascendance, en s'y intégrant, mais aussi les modalités de l'alliance
Dans l'ordre humain, ou plus justement dans l'ordre d'une réversible humanisation, l'ascendance ici symbolisée et ré- instituée, précède l'essence qui n'est elle-même que l'ascendance singularisée par les actes d'une vie. Soigneusement nommés et de facto sanctionnés, les moments (baptême, état civil.) de son institution et de ses engagements (union, parentalité, profession, dévouement sociétal) sont dans la liturgie des obsèques, iconises comme biographie. Ce texte, en cet office, tout ce rituel immuable mais singularisé, face à cette ecclesia, assemblée de fidèles invités à en témoigner, scellent, si l'on ose invoquer ici ce parpaillot de Gide, le plus irremplaçable de tous les êtres, comme sujet personnel humain. Pour l'éternité - et ce ne peut-être qu'au regard de dieu.
Cette offre absolument universelle, d'un statut ontologique éternisable, est l'apport spécifique et exclusif du christianisme, du judéo-christianisme, (Saul de Tarse, Saint Paul).
N'est-ce pas précisément ce que notre société millénairement façonnée par la civilisation chrétienne, est peut-être en passe d'oublier au risque de se perdre...
Signé
la rédaction du site et, à titre plus personnel, Jacky Réault, en toute fraternelle solidarité avec Joêlle Deniot, en hommage à sa tante très aimée, sa dernière ascendante et en reconnaissance de son accueil généreux qu’exprime ce don gratuit, si tragiquement proche de sa disparition, ce si généreux sourire.
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j.Re |
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